17 - 19 Janvier

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 KARL 
un nouveau depart

La première question que j’ai voulu poser à Karl est : qui es-tu aujourd hui ?
Karl est un jeune homme de 24 ans qui se dit grandi et avoir trouvé son propre chemin par lui-même. Le jeune garçon est devenu un homme, forgé par l’expérience de sa précédente exposition, par les rencontres plus ou moins positives qui ont fait de lui ce qu’il est maintenant. Dans son parcours Karl a été confronté à l’appropriation de ses collages par d’autres et des conflits de propriété intellectuelle. Ces événements ont suscité une profonde remise en question qui a duré presque 2 années jusqu’à son retour aujourd’hui.

Où étais-tu ?

Pendant ces 1 an et demi d’absence, Karl s’est forgé une personnalité artistique qui ne laisse pas indifférent. Selon lui, la facilité de reproduction des collages et les œuvres utilisées ne permettaient pas à ses œuvres d’être réellement sa propriété. Une quête de sens a guidé sa nouvelle exposition. Créer un art personnel qui lui ressemble, comme une signature. Le syndrome de l’imposteur, si longtemps greffé au jeune artiste qu’il était, n’est plus. Il ne se considère pas encore comme un artiste accompli car il n’a pas encore tout exploré, mais il sait qu’il a du temps devant lui et que son nom sera reconnu un jour, à sa juste valeur.

Une quête personnelle

En discutant, il révèle qu’il n’a pas pu s’adapter au système scolaire. Autodidacte tant en dessin qu'en peinture ou en collage, il apprend seul, met en place sa propre technique et excelle. Pour lui, les écoles d’art sont trop contraignantes et impliquent de se conditionner à certaines techniques et aux avis des professeurs. Il veut évoluer sans barrière et arriver à trouver sa propre voie via sa conception du beau. Karl est perfectionniste. Il s'est cherché pendant plusieurs années, conditionné par le principe que le réalisme est à proprement parler le Beau. Certain que l’art vrai se situe dans la parfaite reproduction du réel, dans des proportions exactes, exercice complexe pour lui, il pensait avec conviction que l’art digital était la suite logique et inévitable dans l’art de demain. Sa quête personnelle lui a révélé ce qui semble être tout à fait l’inverse. « Je suis un mec de l’Art moderne », dit-il. Il respecte les artistes impressionnistes et naturalistes et reconnaît que leur technique est extraordinaire. Cependant il trouve son inspiration dans des œuvres bien plus contemporaines d’artistes comme Nicasio Fernandez, Shintaro Kago ou Kaws. Les mangas et l’art Japonais sont également très présents dans sa vie, ces inspirations viennent de longues heures à arpenter les recoins d’Instagram. Sa famille et son environnement sont aussi une grande source d’inspiration. Des punchlines de rap peuvent parfois illustrer ses œuvres. La création est spontanée.« Ces artistes m’ont remis les idées en place, il faut pas savoir dessiner pour être un artiste tant que ce que tu fais provoque une émotion chez quelqu’un>>. Pour lui les choses faites avec les mains, les techniques de dessin, de peinture et de sculpture doivent incontestablement perdurer. Elles sont plus authentiques et vraies, permettent la communication de l’artiste. C’est après avoir découvert cela que la peinture est devenue une évidence pour lui.

Où tu te vois dans 10 ans ?

Tout d’abord avec une femme et des enfants, la famille étant très importante dans sa vie. Ensuite avec une galerie à son nom, à Toulouse sa ville de cœur. Et enfin une école en Côte d’Ivoire, qui donne aux enfants le goût de l’art, les connaissances de bases et l’accès au matériel nécessaire pour découvrir et s’initier. Dans tous les cas, maintenant ou dans 10 ans, la réussite n’est pas une option, elle est obligatoire.